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RONCE-LES-BAlNS

Brise-lames colmaté

Brise-lames dévasté et colmaté (Photo M. C.)

L e raz-de-marée du 27 décembre a causé les plus importants dégâts jamais constatés au brise-lames de Ronce. Celui-ci s'est effondré en de nombreux endroits et la montée du flot conjuguée à la force du vent a provoqué des affouillements importants

 


dans les propriétés riveraines. Pour contrecarrer les futures "malines", des enrochements provisoires ont été posés parfois à la hâte avant de devoir penser à une reconstruction. Réhabilitation qui ne manquera pas de poser des interrogations.

Le secours de« La Trézence»

« La Trézence» à la Grève (photo M. C.)

"La Trézence ", la drague du Conseil général, a été fort utile dans l'estuaire de la Seudre la semaine dernière. Grâce à sa grue puissante, elle est venue au secours des ostréiculteurs pour sortir leurs chalands des situations inconfortables où les avait placés le raz-de-marée de la nuit du 27 décembre. De nombreux chalands étaient ainsi sur les taillées ostréicoles, hors d'atteinte des hautes mers ordinaires.

 

Grâce à La Trézence, ces chalands, de La Grève à l'Eguille en passant par Chaillevette, ont pu retrouver leur élement : les eaux de la Seudre.
Dans notre édition du mardi 18 janvier, une photo légendée "  La    Trézence au secours des ostréiculteurs  " a dû faire sourire nombre de nos lecteurs. Il s'agit effectivement d'une confusion des dégâts à Ronce-les -Bains avec les sauvetages de "la    Trézence " à la Grève.

 

LA TREMBLADE

Le phare a résisté

Si le phare de La Coubre est intact,
la côte a reculé de plus de 50 mètres

La Côte sauvage attaquée par la mer (Photo M. C.)

L e phare de La Coubre a résisté mais la dune a reculé et serieusement ! Lors de l'ouragan dernier, le phare, qui marque l'extrémité méridionale de la commune de La Tremblade, a montré la solidité de sa construction: aucun dégât à l'édifice lui-même, quelques tuiles seulement envolées aux bâtiments attenants. Il était légitimement permis de se poser des questions au sujet de ce phare. du
"bout du monde"  qui a connu bien des péripéties au cours des siècles; on sait qu'il a dû être reconstruit de nombreuses fois devant l'avancée des flots, le dernier phare, l'actuel datant de 1905.

L'ouragan a démontré, outre que l'édifice est solide, que les travaux de l'ONF ont été d'une grande efficacité en ce qui concerne la protection du rivage du secteur. Rappelons qu'en 1948, une tempête lors d'un fort coefficient de marée avait permis à la mer de passer par-dessus la dune de Bonne-Anse et le phare s'était retrouvé encerclé par l'eau pendant plusieurs jours. Cet incident fut la cause d'une prise de conscience salutaire et, depuis, les travaux de palissades et de fascinage de l'ONF ont favorisé l'engraissement de la dune côtière qui

 

a monté à un point tel que, malgré la montée exceptionnelle des eaux du 27 décembre (raz-de-marée sur tout le littoral dépassant les digues les plus hautes), ce rempart naturellement constitué a résisté. Et pourtant, la dune a reculé de plus de 50 mètres sous l'assaut des vagues.
La côte sableuse se présente, maintenant sous la forme de falaises abruptes de plusieurs mètres, de haut et les promeneurs devrons s'y montrer très prudents. En 1983 la marine avait réalisé un épi rocheux pour protéger l'ancien sémaphore. Cet épi rocheux avait lui aussi favorisé l'engraissement de la dune; il avait été progressivement recouvert de sable, tout comme les blockhaus voisins. Aujourd'hui, ils sont complètement découverts, lessivés par la tempête.
" Au sémaphore de la pointe de Grave nous a dit le gardien du pha­re de La Coubre, on a enregistré des rafales de vent à 218 kilomètres-heure. Dans ces rafales, on voyait le phare osciller. Là-haut, les vitres de la lanterne ont bien tenus mais elles sont bombées et ont cinq centimètres d'épaisseur.
M. C.