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M. à J. le 29-07-2008

  Ainsi, …… en 1963             
____ LES PREPARATIFS ____  

En octobre 1962, Mr & Mme Deschamps négociaient auprès de Mr PROUST, un morceau de la forêt de la Coubre de 10 000 m² (1 Ha), à l'entrée de Ronce les Bains. Après moult démarches administratives qui obligèrent un nombre certains de déplacements mouvementés depuis Dinan (ville historique des Côtes d'Amor qui me vit naître), jusqu'à Marennes, siège de l'intransigeante DDE.
En ce temps là... ...  il n'y avait pas de rocades ni à Rennes, ni à Nantes où la Loire se traversait sur le seul pont Belley , ni à La Rochelle autre pont Belley par dessus la gare, pas d'autoroutes, et comme cerise sur le gateau, le pont
Transbordeur à Rochefort (Devenu monument historique, vous pouvez toujours faire 
la traversée de la Charente, mais uniquement comme pieton ou cycliste)  et
pour "regarder le terrain" , le bac automoteur de Marennes.  
Bref pour 10 minutes démarches dans un bureau, il fallait 2 jours de voyage…

Il me faut  vous apporter quelques éclaircissements généalogiques. Nous , Jean Paul et Roger sommes nés sous le nom de BOURVEN. Notre père étant décédé pendant ce que nous appelons la dernière guerre, notre maman s'est remariée en 1947 avec Jean DESCHAMPS, qui nous a donc élevé et adopté, ce qui explique notre nom de BOURVEN DESCHAMPS, CQFD. 

 

Qu'en pensez vous des démarches sur Internet ?

 

Et NOUS voilà, en avril 1963, avec une belle autorisation d'ouverture en poche.


Oui je dis NOUS ; car bien sûr toute la famille allait s'y mettre dard dard  ! !",  JEAN ; menuisier ébéniste ,  MARIE ; couturière et maman,  ROGER ; mon frère ébéniste, et moi, étudiant en électronique (je n'avais pas tout à fait 20 ans ha! le bel age ! ).
Au début des vacances de Pâques, arrive de l'atelier de Dinan, un camion de poteaux, poutres, contreplaqués, et autres.
Quelques jours avant, les maçons avaient coulé une dalle dans l'angle de la route de Ronce et du chemin du Clocher de Marennes.
Avec les ouvriers de la menuiserie; nous nous mettons au travail. Y AVAIT KA monter le bâtiment.
Pas le bâtiment actuel ; mais uniquement la partie centrale : un accueil à travers un guichet, une épicerie, une cuisine pour la famille et une petite chambre pour les parents.  
Pour les réserves de l'épicerie ! heu ! on avait oublié ! 
Sur le terrain, les maçons creusaient d'énormes fosses ; car évidemment il n'y avait pas de tout à l'égout.
En réfléchissant maintenant, je pense qu'avec 3 ou 4 fosses on aurait fait la piscine…   mais je vous promets c'était pas l'occupation du moment !

  Et voila les vacances de Pâques terminées, le bâtiment d'accueil est hors d'eau hors d'air, les ouvriers rentrent à Dinan, moi à l'école des Gayeulles à Rennes .
Les maçons attaquent les 2 bâtiments du sanitaire.
Les plombiers préparent le réseau d'eau  ;  du compteur vers l'accueil  et aussi vers les sanitaires puis vers les "fontaines" réparties sur le terrain. 
Mais au fait : quels sanitaires ? 
Pour les WC ;  imaginez d'abord une cuve dite de séparation de 5 ou 6 m3, avec posés dessus 8 wc dit à la turque. Des portes en bois un peu à l'américaine avec un grand espace en dessous et surtout sublime erreur de jeunesse, fermées par ... ...
2 targettes indépendantes ; une à l'intérieur du WC (normal ; Coluche à expliqué pourquoi)  et l'autre sur l'extérieur !! si , si !!
on pouvait le faire ! ... Ça s'appel un loupé ! .... (mais elles étaient, (celles extérieures), indispensable pour la fermeture hivernale.)

Il faut dire qu'à cette époque reculée (1963), !!jamais!! un enfant n'aurait cherché à enfermer quelqu'un dans un wc ! non !  Pensez, nous avions encore une blouse de couleur différente selon la semaine. Dans la cour on attendait en rang ; on disait "bonjour Monsieur  l'Instituteur"  et debout, à coté de notre pupitre, nous attendions le libératoire ""vous pouvez vous asseoir"".
En haut du tableau, le chef de classe avait écrit la devise de la journée. Quelle époque ma pauvre dame, quel époque je vous dit… …


Coté lavage :  Huit douches … froides … bien sur; même pas chauffées par le soleil ; quatre auges en ciment avec 8 robinets ; quatre lavabos en émail avec prise de courant (SVP.) et de chaque coté du bâtiment mais en extérieur, les 8 éviers à vaisselle et les 8 bacs à linges.
C'était l'équipement demandé par l'administration pour l'ouverture d'un camping de 2ème classe.

                                                                                       Voilà donc le 1er juillet 1963


 ____ L' OUVERTURE  _____      

Premier matin; …  pas grand monde… comme on dit :                        ça ne se bouscule pas au portillon !

Mais comment faire sa publicité !
Pas ou peu de guides de vacances, le numéro de téléphone du camping viens tout juste d'être installé , et ne peut donc figurer pas dans le BOTTIN® seul annuaire en consultation libre dans toute la France.
 Rappelez vous le BOTTIN® : c'est l'ancêtre de l'annuaire des PTT ; donc de France Télécom ; donc du 118 008.  
Rappelez vous de ces grandes tables où les  BOTTIN® de tous les départements étaient rangés côte à côte et
insérés dans des supports en fer.  
Ils étaient stockés la tête en bas pour qu'on puissent, en les abaissant, les ouvrir pour les consulter .  


  Tout les vacanciers qui arrivaient par le nord, allaient d'abord à Royan. Il était effectivement difficile pour une voiture chargée jusqu'aux butées de traverser le bac de La Cayenne à La Tremblade.  Donc, arrivés à Royan, les vacanciers remontaient vers St Palais, puis Le Clapet (oh pardon ; La Palmyre n'existe que depuis 1966) puis, par la route toute neuve (1956) du phare de la Coubre, et sans prendre le temps d'admirer le paysage du haut des 60 m de la tour du Gardour, arrivaient à Ronce.
Grâce à 2 ou 3 publicités le Camping Les PINS était enfin repéré.

Si jamais l'un d'entre vous, s'est posé cette question de la position du bâtiment d'accueil qui est face à l'ouest donc face aux vents dominants, mais surtout parce que situé face à l'arrivée des voitures des vacanciers.

  Le mois de juillet se passe "calmement" avec quelques sympathiques campeurs qui nous donnaient "la main".

 Il faillait finir la clôture (quelques poteaux avec seulement 3 fils galva) ; et surtout finir d'aplanir les emplacements.

 

 

On demandait à l'Inter;
"La Charente Maritime"
puis le 3-75 à La Tremblade.
et il y avait parfois un "certain temps d'attente"... ...
comme pour le 22 à Asnière

En effet, cette terre a une histoire.
La majorité des renseignements historiques ci-dessous ont été collectés dans les livres de Mr Michel CHAIGNE.
 je vous en recommende les lectures si vous souhaitez plus de détails (ici).

Au commencement était la mer, avec une falaise au niveau du rond point des Brandes que vous appelez le rond point des bateaux de papiers.
Puis le vent forma des dunes, qui se recouvrirent d'une foret.
La presqu'ile d'Arvert et Oléron étaient réunis au niveau de l'Embellie et de Gatseau ; la Seudre descendait jusqu'à l'ile de RE. L'érosion créa vers l'an 1000, les iles  d'Oléron et d'Armotte (sans doute depuis le rocher de Barat jusqu'au phare de la Coubre) . Il y avait donc le chenal de Disail du rond point des Brandes et jusqu'à La Palmyre.
Vers 1100, construction de l'abbaye Notre Dame de La Garde ; vers 1200 celle de Notre Dame de Disail.
Les moines défrichent la forêt de Salis. Entre le XIIe et le XVe siècle règne la prospérité.
Mais l'invasion des sables et les guerres religieuses mettront un terme à l'aisance des prieurés. Toute la région faisait alors partie du domaine seigneurial de LA RONCE (dont le dernier grand propriétaire fut le marquis de Conflans ou Confolans ).
Le vent continuant son oeuvre, en 1560 les dunes reprirent le dessus, le canal de Disail se comble faisant apparaitre les marais de St Augustin et il fallut à partir, de 1824, sur un décret de Napoléon, planter de nouveau des arbres.
Lesquels ?
Des essais furent réalisés qui subsistent à la maison forestière de la Bouverie, formant un arborétum qui se visite toujours. Derrière la protection des arbres, les marais furent plantés de vignes qui produisaient un vin de sable raide, réservé aux hommes de cette région.
Nous, les étrangers, il fallait boire le verre avec une main pour le verre et une autre pour empoigner fermement la traverse de la table!
Il y avait même un vin spécial qu'on appelait un "chasse cousin" !  !  
( sans commentaires) ;
mais c'est sans doute pourquoi une vinaigrerie existe depuis 1843 !

Rassurez vous, le vin de Pays Charentais que vous trouverez dans tous les commerces,  ne fait plus parti de ce cépage ancien, en grande partie détruit par le phylloxéra.
En 1860, Mr Perraudeau de Beaufief propriétaire de Ronce, favorisa la construction de villas en faisant don à la commune de nombreux terrains, de l'avenue Gabrielle et de la route La tremblade / Ronce où nous nous situons. Le Grand Chalet devint même un casino .
Il fallut attendre les études du Dr Brochard dans une brochure " Des Bains de Mer à La Tremblade" en 1862, pour que les bienfaits conbinés de l'eau de mer et de l'air balsamique des pins maritmes soient reconnus et que Ronce Les Bains prit réellement son essort.
                                                  Sa devise "QUI M'APPROCHE NE ME QUITTE"
  Puis, avant 1914, Mr Proust a racheté, en pièces d'or, une grande partie de Ronce et notre terrain (après un arrachage rapide des vignes, mais qui laissa ces sillons dans le sable, qu'il fallait faire disparaître), a été planté de pins maritime pour y faire des poteaux électriques; mais l'exploitation a vite été abandonnée car les arbres n'étaient pas rectilignes à cause du vent.   
En peu d'exploitation de résine ( le gemage) jusqu'en 1960, quelques récoltes de pinons (ces petite graines que vous appréciez à l'apéritif) ; de pines (dites pommes de pins) pour joindre aux sacs de petit bois pour allumer les cuisinières à feu continu de l'époque.  
La guerre 39/45 transforma le terrain en casernement allemand, puisque juste à coté de la gare du train à vapeur (oui à vapeur !)  et à voie réduite (la piste cyclable actuelle 30 km jusqu'à La Palmyre) qui alimentait en gravier et ciment les ouvriers embauchés par la STO ( travail obligatoire) pour la construction des blockhaus de la Poche de Royan et dont vous trouvez quelques restes sur les plages.
Lors de notre arrivée (20 ans plus tard)  la foret avec repris ses droits et le terrain était devenu une aire de repos pour les pécheurs amateur de l'arrière pays qui en profitèrent pour enterrer 'proprement' des tonnes de coquilles d'huître, sourdons et autres coquillages.

Notre Dame de BUZE

De cette chapelle, située dans la foret vers la Bouverie, il ne reste que des souvenirs car elle a été engloutie par les sables.

Certains racontent même que la pointe de la flèche de l'église réapparait parfois et ...
que par temps de brouillard on croit entendre les cloches.

Mais ceci est une autre histoire...

D'autres villages, dont la citée mystérieuse d'ANSOINE, située propablement dans la foret des Combots, furent ensevelis par les dunes dont la hauteur peut atteindre 55 metres.

Quelques DATES

777 Charlemagne reprend Ansoine aux Sarrasins
1300 - La Tremblade est devenue l'un des plus grands ports exportateurs de sel de France.
1400 - L'agglomération trembladaise comporte déjà 3 ports mus du loup, la cale ronde, l'atelier.
1660 -  A cette époque Louis XlV cherchait à créer un grand port militaire sur l'atlantique, « mus du loup » était en lice, pour diverses raisons c'est Rochefort qui l'emporta. Mais on continua d'accueillir et réparer de nombreux navires jusqu'à la fin du 17eme siècle
1789 -  Pendant la révolution la Tremblade prendra le nom de la Réunion sur Seudre.
1794 - Le marquis de Conflans, dernier propriétaire des terres trembladaises abandonne ses biens à l'état. Les terres cultivables sont achetées par le marquis de Lastic (Parantignac ; Puy de Dome) par contre l'immense zone côtière livrée
aux sables, sans doute faute d'acquéreur, reste à l'état.

 
  __BREF arrive le 3 août 1963__    

Royan était sans doute complet,
St Palais faisait le tri des grandes familles.
La Palmyre (la plage de Le Clapet existe toujours ) n'avait pas encore tous les campings que vous connaissez ;
C'est ainsi que les naufragés des vacances arrivaient au Camping grâce à quelques pancartes sur les entrées de Ronce.
Les questions étaient rapides, angoissées, car les enfants étaient bloqués dans la voiture depuis … parfois la veille au soir.
( Madame était allée à la sortie de l'usine de Mr, la voiture chargée, le réservoir plein, la carte Michelin ouverte à la bonne page).
Pas de réservation, il fallait être le premier rendu et les arrêts 'pipi' devaient être très cours ...  
Bref, ne les faisons pas attendre ; oui j'ai de la place pour 3 adultes et 3 enfants, un voiture une remorque du 3 au 22 soit 19 jours avec la taxe de séjours ça vous fera : 124.45 Francs
 On peut voir la place ? Tout est d'accord, on rempli les fiches d'hôtel ( 1 par personne) !  Ces fiches étaient destinée à la gendarmerie, mais nous avions obligations de les recopier sur le livre d'hôtel ; 1 fiche par ligne avec date d'arrivée et de départ.   
Au moment de l'installation : la voiture, l'Erka® et la tente installée il manquait un peu de place ;
mais prévoyant la direction prêtait : pelles, scie, pioche et râteau pour finir sa place.
C'était comme ça, l'esprit Scout ou bien congés payés de 1936, rodait encore dans la forêt et tout le monde était heureux d'avoir crée son parc autour de la canadienne.
Oh fait ; la canadienne : elle comportait 2 parties une chambre de 4 personnes terminée par un demi cône et l'avant de la chambre était fermé par le même demi cône que celui du fond de la chambre.
A partie de cette version de base vous aviez un nombre presque infini de déclinaison.
Ajoutez un faîtage et un carré de toile vous aviez une salle à manger. Remplacez le cône par une seconde chambre et vous voilà à la tête d'une grande famille.
Relevez la toile centrale par 2 piquets et un faîtage, ajoutez 2 triangles et un carré de toile tenus par un savant croisillon de lacets, puisque la fermeture dite éclair® n'était pas encore faites pour l'extérieur et surtout pas les airs salins et que le scratch viendra beaucoup plus tard     et  avec cette nouvelle extension vous avez une grande cuisine ; quel luxe ! !  
Bref la canadienne, c'était la tente qui de célibataire à la grande familiale était toujours disponible.   

 Hé oui 3 semaines de vacances, moins les 2 jours de voyage. Rappelez vous, nous faisions alors des semaines de 44 heures (de travail) !! 

    Allez être ennuyeux ou irrésistible. C'est vous qui choisirez
Lorsque j'étais un petit garçon il y avait en face de mon école communale une laitière fromagère ( on allait chercher le lait frais du jour dans un pot en aluminium ), qui avait vite ajoutée un rayon bonbons. Dans ses grands bocaux de verre elle nous offrait de petits bonbons multicolores lisses et brillants où colorants et sucres devait se battre pour être à la première place.
Bref ces bonbons valaient 20 SOUS la pièce. Les pièces de 20 et 100 sous étaient en fin de monétisation, c'est pourquoi les enfants en récoltaient facilement.  Cette pièce était trouée et…
C'est MAUVAIS mais TANT pis:

Prenez 2 pièces de 2O sous,     
Trouvez un vieux lacet passez le lacet dans les 2 trous,     
faites un beau nœuds et vous obtiendrez :       
                                        Une paire de sou--liers            

     Plus sérieux  (si on veut)1 euro vaut 6.55957 nouveau francs,     
                soit 655.957 francs,                       
               soit 13 119.140 sous,                          
              pour le calcul en écus ..........?                           j'étais pas né !?       

Un fois la tente montée, il fallait s'organiser
= de l'eau : il y avait toujours un enfant désigné volontaire pour aller remplir la première "vache" à eau qui ayant séchée tout l'hiver était plus poreuse qu'une serpillière et tout le monde attendait la douche gratuite.       Jeux cruels!  mais traditionnel et qui faisait rire les 10 emplacements d'alentours;  après il fallait mettre la "vache" au soleil pour quelle reste fraîche.  
= du chaud : grâce aux réservoirs bleus de gaz avec un, deux ou 3 brûleurs, la cuisinière avait de quoi faire cuire œufs, pâtes, riz et pommes de terres. Il y avait bien sûr le montage ; pas toujours simple, les joints qui avaient séchés et les réservoirs qui avaient la fâcheuse habitude de se vider pendant l'hiver. Heureusement on pouvait faire le plein à l'épicerie.
= de la lumière : bien sûr Wonder® et Leclanché® jouaient la mobilité, mais dans la tente la lampe à gaz grillait quelques moustiques ; Attention touchez pas à la grille en mettant l'allumette !   

= du froid : pour avoir des glaçons au pastis du soir il fallait être un peu plus inventif. Sous la cuisine un trou dans le sable, une poche plastique, une planchette et voilà une glacière improvisée.  Pour la glace; le glacier passait vers 8 heures, beaucoup dormaient encore, aussi on pouvait déposer sa bassine à l'épicerie,
mais après 10 heures il ne restait plus guère que...  de l'eau glacée

= des vivres : nous aurions pu préparer à l'avance  le panier de l'arrivant :  5 à 10 kg de pommes de terres, 1 kg defarine, 2 ou 3 litres de lait, 12 œufs, les pâtes coquillettes et spaghettis, la sauce tomate concentrée, quelques boites de conserves, le fromage, le sel, le poivre, l'huile et le vinaigre, la moutarde, le vin ou la bière, le pineau et le pastis des parties de pétanques.  Il faut dire que les supermarchés n'existaient pas, qu'à Ronce le marché tenait sur la petite place des Roses, et qu'une fois la voiture rangée, les vacances se passaient calmement à faire de la marche.  Alors à l'épicerie il y avait toujours le pain et les croissants, des fruits et légumes, des laitages, un dépôt de viande et charcuterie, du poulet rôti, les boites d'un certain Williams, des articles d'hygiène et un grand bazar de pelles, seaux, râteaux et bouées gonflables.  Bref un hypermarché entier sur 20 m².
Je parle ici de voiture, car effectivement la première année pour nous découvrir il bien venir par la route.

A partir des années suivantes, le camping figurant des les guides et le BOTTIN, les vacanciers envoyaient leurs "cantines" (ces immenses malles en fer ) par la SNCF, on appelait cela des 'bagages accompagnés', car quelques jours plus tard ils débarquaient au car de 7h qui assurait la correspondance depuis Saujon avec le train de PARIS via SAINTES. Le billet de Congé Payé était encore très utilisé. 

A l'autre bout de la chaîne, et j'espère que vous n'êtes pas à table, la commune de La TREMBLADE organisait le ramassage des ordures ménagères tous les jours sauf les week-end. Les 20 poubelles du camping  étaient protégées par de lourdes caisses en bois, et réparties sur l'ensemble du camping. Il fallait les emporter jusqu'à l'avenue.
Donc à 3 personnes ( Papa, Roger et moi ) nous emportions 4 poubelles de 100 litres (si, si c'est possible). Mais le week-end pas de ramassage… Heureusement il n'y avait pas de constructions dans la rue d'en face, c'était encore une forêt, dense, dans laquelle nous sommes devenus des pollueurs temporaires.
Mais rassurez vous, à partir du 20 août, et au fur et à mesure que les poubelles se libéraient, nous allions (à la fraîche et avant le petit déjeuner) récupérer nos 2 mois de saison. A la mi-septembre tout était remis en état et la nature pouvait reprendre ses droits. 
Je sais pas pourquoi, mais dès la seconde année, les parents avaient acheté un TUB (le tolé HY de Citroën) pour tout le monde il s'appelait "Marcel".
Pourquoi ?  Comme un certain fromage : c'était écrit dessus ; c'était le prénom du commerçant qui nous l'avait vendu.

 



        "MARCEL"
Non ce n'est pas celui de
Louis ROMAN le brocanteur
Mais que de souvenirs avec cette camionette.
A l'origine, elle avait été achetée pour faire les poubelles et les porter directement au dépot de
La Tremblade.

Mais bien sûr
         c'était un véhicule,
et les copains de mon age n'avait ni voiture, ni mob',
encore moins en vacances.
Alors, on faisait les poubelles
avec un peu de retard.
Les gars m'accompagnaient jusqu'au dépot , mais les filles descendaient 200 métres avant car au delà l'odeur devenait """forte"".
Deux bombes pour tuer les mouches et nous voilà pret pour aller au cinéma et prendre le verre de fin de scéance.

Hé les gars, essayez aujourd'hui de draguer avec un camion à poubelle ! ! !  ! ! ! ! ! !

Si ça marche, je veux le voir !

 



La 1ère saison touchait à sa fin, il restait à nettoyer, clôturer les bâtiments, prendre des mesures
pour les travaux de l'année suivante. Ainsi de suite les hivers ont succédés aux étés,
avec quelques travaux d'améliorations

 

     

 1965 : agrandissement de l'accueil avec 2 douches chaudes
(payantes 20 minutes après c'était de l'eau froide) et des tables à repasser
1966 agrandissement de l'épicerie (maintenant c'est la pizzeria)
1968 Malgré une certaine ambiance sur toute la France, couverture de l'avant des portes des wc.
1970 couverture des bacs à vaisselle et à linge  (en bois bien sur)
1979 à 82 mise en gérance du camp à Mr Mme Bertrand
 Et ainsi de suite la gestion de Mr & Mme Jean DESCHAMPS, se poursuivi jusqu'en 1987
1985  Début du passage du camion à pizza.

Depuis 1985, Christiane ma charmante épouse venait aider mes parents pour faire la saison et c'est elle qui initia les premières locations de caravanes.  
Il fallait décider des propriétaires a nous louer pour la saison leur caravane et a venir l'installer sur le terrain.
Bien sûr, chaque caravane avait des dimensions différentes, un plan différend et surtout un taux d'usure différent.
Quelle galère pour trouver un juste tarif pour nos campeurs.
1986 : Nouveau : empierrement des routes du camping
1988 : Christiane prend la gérance du camping .
        Nous intensifions la location de caravanes.
       20 juillet 1988 : Achat du terrain jouxtant le camping (5550 m²) . Il était couvert de genets de 4 à 5 métres de haut. Heureusement un autre ami du camping  DEDE,  y a passé 4 jours , dès le lever du soleil, sans bruit, avec un simple piochon.  Merci DEDE de nous avoir donné ce courage en pleine saison.
Si bien que pour le 1er aout les campeurs faisaient l'inauguration sur un tapis de mousse de plus de 10 cm.
Une fois les genets regroupés, le tas était immense, tous les enfants ont joués dedans            ... ... sans allumettes... ...

 

1989 : Les premières révolutions :
      Achat de 11 mobilhomes ( 2 neufs et 9 d'occasions),
                  du camion SG2 et d'un tracteur articulé
                 du premier ordinateur : un Amstrad 1612.
Réfection du système pour de l'eau chaude du matin au soir, sur toutes les douches et le point de puisage pour la vaisselle.
1991 : création de ACTIV Loisirs SARL.
- Hiver rude avec de la neige, on pouvait faire  du ski de fond et de la luge dans certaines allées de Ronce
 - installation des 10 mobil Éros
1992 : construction du bâtiment de la laverie et locations de vélos
 -  installation des 30 mobil caravanes Habitat

1994 : installation des 12 mobil Jupiter
1995 : les nouveaux sanitaires;
                           tout le monde pensait qu'on voulait passer en 4 étoiles.
1996 : la piscine et le bâtiment pour le club enfants
1999 : première attribution du label Camping Qualité (9 campings en Charente Maritime)
           installation des 7 chalets Rêve
1999/2000 la tempête (ça suffit pour occuper un hiver)
2001 : l'aire des jeux et le trampolines
2005 : Arrivée de 2 stagiaires sympa Séverine et Gildas
            installation des 6 chalets Twin
2007 : installation de 10 chalets Cannelle
            couverture et chauffage de la piscine
            couverture du terrain multisports pour permettre de faire évoluer les animations
            et… mise à la retraite de Jean Paul ; prise de pouvoir par la génération III (enfin!)

   

2008 : installation de 29 nouveaux mobilhomes (Bikini, Titania et Cordélia) 

A suivre … … car ça va continuer !  et c'est Gildas et Séverine qui écrirons les lignes suivantes
 
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